VOICI LE BILAN DE MA CONTRE-EXPÉRIENCE MONTRÉALAISE
Ma famille et moi sommes installés ici depuis 2 ans et demi à Montréal (MTL), et franchement, même avec la COVID et moi qui ai perdu mon job, nous n’avons pas de regrets.
Oui, nous avons perdu en terme de salaire et, Amérique du Nord oblige, tu perds ton travail du jour au lendemain ici mais si tu veux, tu peux.
J’ai travaillé pour une grosse boîte québécoise 3 mois apres notre arrivée puis pour la ville de Montréal et ma partenaire, qui avait perdu son salaire de moitié par rapport à en France, va bientôt prendre un très bon poste et même toucher plus que dans notre ancien pays !
Il vous faudra juste faire preuve d’humilité et ne pas arriver en terrain conquis; vous n’êtes pas le Messi !
Oui, il y a de la neige (quoique cette année…), c’est le Canada pas l’Amérique du sud !
Nous adorons les hivers ici ! On s’habitue très vite et, comme ils sont beaucoup moins humides et tellement plus ensoleillés qu’en Île de France, ils sont plus agréables. La preuve, alors qu’on avait un ressenti -22/-26 le week-end dernier, on a passé de merveilleux moment de ski de fond, glissades et patins à glace sous un magnifique soleil !
De telles températures sont d’ailleurs très rares à Montréal; il faut seulement savoir se couvrir comme il convient c’est tout. Exit les affaires d’hiver françaises; de toute façon vous trouverez plein de bonnes occasions sur KIJJIJI, l’équivalent du site LE BON COIN.
Les automnes sont superbes, l’été est caniculaire (vraiment! Parfois on a des ressentis de 35/40 degrés à MTL) et tout ça est tellement apprécié. Quel bonheur de sortir sans blouson ou autres bottes de neige, et de redécouvrir notre ville à l’esprit balnéaire et aux odeurs de barbecue partout !
Le Québec est une superbe province (Charlevoix, le Bas Saint Laurent, la ville de Québec, etc.) et Montréal est une très chouette ville pleine de vie hors pandémie et avec des très beaux coins nature aussi. On peut aussi quitter l’île rapidement pour s’enfoncer un peu plus dans la nature en 1h30, parfois moins, parfois plus.
Question mobilité, il y a un bon réseau de bus/métro à MTL et des voitures en libre service (COMMUNAUTO). Dailleurs, nous n’avons pas eu besoin d’acheter un véhicule jusqu’à présent.
Pour ce qui est de la vie sociale maintenant …
On nous avait dit que c’était difficile de rentrer dans le « cercle amical québécois » et ça n’est pas tout à fait faux. En fait, certains diraient qu’on ne rentre pas facilement CHEZ le québécois. Personnellement, j’adore ce concept de faire plein de choses ensemble dehors et de garder ton chez toi privé.
Quant au cercle amical, il se crée au fur et à mesure, comme partout ailleurs…
La bouffe… pourquoi acheter de l’exportation française ? C’est ridicule. Nous découvrons au fur et à mesure les fromages locaux, les vins d’ailleurs etc, et rien à redire.
La bouffe est plus chère c’est vrai, même en achetant local, mais d’autres choses le sont moins comme les loisirs, l’essence, l’électricité et même les loyers dépendamment d’où on vient.
Et ici, à MTL, tu peux faire plein de choses gratuitement avec les enfants, comme du patin à glace, aller à la piscine, des séances cinéma, du tennis, du ski de fond, etc. Pas loin, on trouve aussi de très belles plages, des endroits pour skier, faire du Snowboard, des lieux de randonnées, …
Quant à la langue, oui, elle est différente car c’est du français québécois. Quoi de plus normal de rencontrer des différences linguistiques telles qu’on les rencontrera également en changeant de région française. Le québécois a gardé des mots que nous n’utilisons plus, est influencé par l’anglais, etc. (comme le français de France qui change au gré de la mondialisation et des vagues d’immigration).
Quant à critiquer l’usage de la langue française au Québec quand nous-mêmes en maîtrisons mal la grammaire et la conjugaison (à en juger parce que je viens de lire dans ce post)…
Enfin, notre principale inquiétude avant de déménager concernait notre fils (9 ans). Finalement, il a énormément gagné en confiance dans cette société qui leur accorde une très grande place et au sein de son école québecoise qui valorise les enfants et les encourage à s’exprimer et réfléchir par eux memes.
Il est comme un poisson dans l’eau ici et ne veut surtout pas retourner en France.
Oui, on a aussi des coups de blues, des moments où on se demande si on a bien fait d’immigrer, des inquiétudes pour nos familles en ces temps de COVID, etc. (et vous les aurez aussi) mais on a clairement gagné en qualité de vie et, quand on fait le bilan, on ne ferait pas marche arrière.
Par contre, si vous immigrez en pensant retrouver une région française, garder le même statut social/professionnel ou en regardant de haut votre nouveau voisin/collègue parce qu’il est québécois, ou encore en préférant rester parmi vos pairs français, gardez votre argent et restez au pays.
Ainsi vous ne contribuerez pas à cet esprit qui nous donne une bien mauvaise réputation à l’étranger et vous vous épargnerez de grosses frustrations. Ce bilan de Nathalie L. fait suite à un bilan négatif publié sur le forum et sélectionné comme message du jour sur le site.
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