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Dernières nouvelles de l’immigration - 27 août 2020


Revenons sur les principales annonces qui intéressent l’immigration et les personnes immigrantes au Québec.


Régulièrement, nous faisons le point sur les dernières nouvelles en matière d’immigration au Québec.


Dans cette édition, nous parlerons d’annonces ou mesures intéressant :

  • l’accès à la résidence permanente pour les demandeurs d’asile en première ligne contre la Covid,

  • la reprise d’activité de Service Canada dans l’émission de passeports,

  • la décision du gouvernement de ne pas abaisser les seuils d’immigration au Québec,

  • l’assouplissement des conditions d’admissibilité au permis de travail postdiplôme,

  • la vision du MIFI concernant la régionalisation de l’immigration

  • les aménagements pour les visiteurs qui reçoivent une offre d’embauche au Canada.



La résidence permanente pour les demandeurs d’asile en première ligne contre la Covid


Le Programme spécial des demandeurs d’asile en période de COVID-19 (PSDAPC), qui offre une voie vers la résidence permanente à certains demandeurs d’asile qui ont directement donné des soins aux patients de la Covid et aux aînés durant la crise sanitaire, est entré en vigueur le 14 août 2020.


Cette mesure, très attendue, est cependant soumise à certaines conditions d’accès, parmi lesquelles :

  • avoir présenté une demande d’asile avant le 13 mars 2020,

  • avoir obtenu un permis de travail consécutivement à cette demande,

  • avoir travaillé au moins 120 heures entre le 13 mars et le 14 août, dans un établissement de soins de santé, ou encore

  • détenir un Certificat de sélection permanente du Québec si le demandeur souhaite s’installer au Québec.

Les membres de la famille directs du demandeur principal pourront eux aussi bénéficier de la mesure.


Pour plus d’informations, dont la liste complète des conditions d’admissibilité, de même que le volet québécois de la mesure, rendez-vous sur le site du MIFI et sur celui d’IRCC.



Reprise progressive de certains services de passeport au Canada


Cela faisait des mois que les Canadiens (et notamment les nouveaux Canadiens) étaient dans la quasi-impossibilité de renouveler leur passeport ou d’obtenir un premier document officiel d’identité, tous les centres de Service Canada ayant fermé durant la pandémie. Une situation qui n’aura pas été sans conséquence parmi une population soudain privée d’un service public essentiel — en particulier pour les primo-accédants.


Il aura fallu attendre le 31 juillet 2020 pour que certains services soient à nouveau accessibles.


Pour commencer, tous les Canadiens peuvent présenter une demande de passeport par voie postale.


Ensuite, les personnes qui ont besoin d’un document de voyage rapidement pourront, quant à elles, demander à être reçues en personne par un agent. Pour cela, elles doivent justifier d’un voyage dans les 30 jours (ou moins).


Les Canadiens à l’étranger peuvent s’adresser à la représentation nationale la plus proche de chez eux pour obtenir des documents de voyage.


Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page d’IRCC.



Pas d’abaissement du nombre de personnes immigrantes admises au Québec cette année


La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Nadine Girault, a annoncé que le gouvernement du Québec n’abaisserait finalement pas les seuils d’immigration, comme cela avait été évoqué au début de l’été. Une bonne nouvelle en apparence, mais une mesure qu'il eût été inutile de prendre, puisque ces seuils baisseront naturellement sous l'effet de la pandémie.


Rappelons que lorsqu’on parle de « personnes admises », il faut comprendre les personnes qui obtiennent la résidence permanente, soit depuis l’extérieur du Canada, soit depuis le Canada, s’ils sont déjà sur le territoire avec un statut temporaire. Or, selon un nouveau rapport de la Banque Royale du Canada, seules 34 260 résidences permanentes ont été émises par IRCC au second trimestre 2020, contre 94 275 sur la même période en 2019. Sur les 6 premiers mois de 2020, les nouveaux résidents permanents ne sont que 103 420, alors que le seuil d’objectif pour l’année était initialement de 341 000.


Peu importent les raisons invoquées pour expliquer ce ralentissement. Ce qui est sûr, c’est que la situation qui ne semble pas prête de s’améliorer dans un avenir proche, y compris pour les demandeurs qui se trouvent déjà au Canada et qui ne sont donc pas concernés par la fermeture des frontières, comme en témoigne le message assez laconique publié par IRCC le 23 août 2020 sur son compte Facebook.


On se dirige ainsi vers un recul historique de l'immigration au Canada, alors même que, dans le contexte de la Covid, le pays en fait l'un des moteurs de la relance économique.


Consulter le rapport de la Banque Royale (en anglais).



Du nouveau sur l’admissibilité au permis de travail postdiplôme pour les étudiants étrangers


Le 26 août 2020, IRCC a mis en place trois nouvelles mesures visant à assouplir les conditions d’admissibilité au permis de travail postdiplôme (PTPD) pour les étudiants qui débutent leur programme en ligne.


Ainsi :

  • les étudiants peuvent étudier en ligne depuis l’étranger jusqu’au 30 avril 2021 sans que leur admissibilité au PTPD en soit affectée, dès lors que 50 % du programme pour lequel ils sont inscrits est, in fine, réalisé au Canada ;

  • les étudiants étrangers inscrits à un programme d’une durée de 8 à 12 mois, et qui démarrent leur programme entre mai 2020 et septembre 2020 seront autorisés à achever leur programme en ligne, depuis l’étranger, sans que cela les pénalise dans l’obtention d’un PTPD ;

  • les étudiants étrangers dont le programme démarre entre mai 2020 et septembre 2020, qui étudient en ligne jusqu’au 30 avril 2021 et qui obtiennent un diplôme dans plusieurs programmes admissibles au PTPD, peuvent additionner la durée des différents programmes dans leur demande, dès lors que 50 % de l’ensemble des études est réalisé au Canada.

Plus d’informations, rendez-vous sur la page d’IRCC.



La vision du MIFI sur la régionalisation de l’immigration


Interrogée en commission parlementaire par la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, sur les intentions du MIFI au regard de la régionalisation de l’immigration au Québec, la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Nadine Girault, en a profité pour faire le point sur les différents chantiers menés dans ce sens depuis 2019.


La ministre a rappelé l’importance d’intégrer les régions dans la relance de l’économie du Québec, qui passe par l’emploi et la capacité à y amener de la main-d’œuvre. Le MIFI a mis à exécution son plan d’améliorer sa présence en région, afin d’y porter son offre de service à la fois aux entreprises cherchant à embaucher des travailleurs étrangers, de même qu’aux travailleurs étrangers qui font le choix d’aller dans les régions.


À ce jour, on peut ainsi faire état de :

  • 163 conseillers régionaux, dont 75 % en dehors de la métropole,

  • 66 antennes, et

  • une présence dans 50 villes et 17 régions du Québec.

Une infrastructure d’accueil de la main-d’œuvre qui devra naturellement s’accompagner de mesures fortes d’attraction en région pour atteindre son plein rendement. Or, sur ce point, le MIFI s’est gardé de s’engager sur des pistes concrètes d’action, se contentant de mettre de l’avant la plateforme ARRIMA et la plus grande liberté qu’elle laisse aux autorités pour choisir les candidats à la sélection permanente au Québec. Une plateforme qui a fêté son premier anniversaire cet été en toute intimité, et dont on ignore l’essentiel du premier bilan.


Pour mémoire, moins de 25 % des personnes immigrantes arrivées au Québec entre 2008 et 2017 vivent en dehors de la région métropolitaine de Montréal.

Source.



Des aménagements pour les visiteurs qui ont reçu une offre d’embauche au Canada


IRCC a annoncé la mise en place de nouveaux aménagements pour les visiteurs qui ont reçu une offre d’embauche de la part d’un employeur canadien. Sous conditions strictes, ces personnes peuvent demander un permis de travail sans avoir à quitter le territoire.


Cette mesure d’intérêt public s’adresse notamment aux visiteurs étrangers qui n’ont pas pu quitter le territoire à cause de la pandémie, ou encore aux résidents temporaires, notamment travailleurs étrangers, qui ont perdu leur emploi et qui ont dû changer leur statut pour celui de visiteur, faute d’avoir trouvé un nouvel employeur.


Pour plus d’informations et connaître les conditions d’admissibilité, rendez-vous sur la page d’IRCC.

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